jeudi 28 mars 2024

Les lions de Sicile


Résumé : 
Les frères Florio, Paolo et Ignazio, montent une épicerie à Palerme en 1799. Ambitieux mais rivaux en amour, ils deviennent des hommes riches et puissants. Vincenzo, le fils de Paolo, reprend l'affaire familiale à la mort de son père et construit l'empire Florio. Le succès de Vincenzo, considéré comme un parvenu par la bonne société palermitaine, en irrite plus d'un.

Mon avis : 
Les Lions de Sicile est le premier tome d’une trilogie historique qui suit la famille Florio qui à la suite d’un tremblement de terre en Calabre décidé de s'établir à Palerme en Sicile. Nous sommes au début du XIXeme siècle et nous suivons le destin de trois générations de Florio qui, partit de rien, vont faire une ascension fulgurante.

Le livre est vraiment très prenant car de nombreux obstacles se mettent en travers du chemin des de Paolo, d’Ignacio, de Vincenzo pour passionner le lecteur.

Les décors de la Sicile sont magnifiquement décrits : la mer bleue, le thon à l'huile, ses mines de souffre, ses palais et ses villas, ses odeurs des citronniers et surtout chaque chapitre s’ouvre sur une petite introduction historique pour replacer l’histoire dans son contexte. C’est un récit passionnant et merveilleusement bien documenté.

En parallèle avec le roman, j’ai commencé à regarder la série TV et après un seul épisode je suis déjà sous le charme de Michele Riondino qui interprète Vincenzo. C’est sûr, je lirai la suite avec grand plaisir.

mardi 26 mars 2024

Un conte parfait

 

Résumé : 
Issue de la haute société madrilène, Margot gère avec brio la communication de l'empire familial, possède un dressing bien rempli et s'apprête à épouser le prince charmant dont chacune rêve en secret ! Sauf que le jour J : grosse crise d'angoisse. Margot prend la fuite.
David cumule trois jobs mal payés, dort sur un canapé chez un couple d'amis et ne possède rien à part une collection de T-shirts troués. Bref, un raté sans avenir ! Ce n'est pas lui qui le dit, mais la femme de sa vie... qui vient de le larguer.
Margot, 32 ans, et David, de cinq ans son cadet, n'auraient jamais dû se rencontrer, devenir complices, puis amants au cours d'une escapade en Grèce. Mais nous sommes dans un conte... Et, au sortir de cette parenthèse enchantée, Margot devra bien faire un choix.

Mon avis : 
Un conte parfait c’est l’histoire de deux personnages que j’ai vraiment adorée :

- Margot, vice-présidente de l’un des plus grands groupes hôteliers, a laissé tomber son fiancé, Filippo, le jour de leur mariage devant l’autel et leurs 500 invités.
- David, l’éternel ado cumule trois emplois et vit sur le canapé de l’appartement de son meilleur ami, a le cœur brisé depuis qu’Idoia.

Dès le début, j’ai senti une énorme étincelle entre David et Margot et je voulais qu’ils soient heureux ensemble. Je sais que certaines lectrices pensent que les personnages additionnent les clichés (richesse – pauvreté, maturité – immaturité…) mais cela n’a pas gâché ma lecture. Au contraire, dès les premières pages, je les ai trouvé super mignons.

La Grèce est ses iles me font rêver et je dois dire que j’ai été fascinée par tous les moments privilégiés que David et Margot ont vécus là-bas, dans ce petit paradis qui n’appartenait qu’à eux. La connexion, l’alchimie, les regards, les mots et les petits moments volés ont rendu cette histoire inoubliable.

La fin est comme le conte : parfaite. Elle est très ouverte et l’on peut choisir à notre guise. D’habitude je n’aime pas ce genre de fin mais elle se glisse parfaitement avec le reste de l’histoire.

Et que dire de la série Netflix qui est juste parfaite également : Anna Castillo et Alvaro Mel sont excellent et forme un très beau couple a l’image de Margot et David.

vendredi 22 mars 2024

La ville dévastée

 

Résumé : 
14 mai 1940. La ville de Rotterdam est dévastée par le bombardement le plus violent que les Pays-Bas aient jamais connu. Les rues animées et joyeuses que Katja chérissait depuis son enfance ne sont plus que gravats fumants arpentés par les nazis. Miraculeusement rescapée, la jeune femme doit se rendre à l'évidence : quelque part sous les décombres gît sans doute la moitié de sa famille et de ses amis.
Avec le soutien de son mari Daniel, elle accueille ses frères et soeurs survivants, mais la connivence de ses beaux-parents envers les exactions nazies, le deuil de ses proches impossible à faire, les rations alimentaires de plus en plus rares et la mise au ban progressive et fatale de la population juive de la ville mettent en danger son avenir...
Simone van der Vlugt raconte une femme précipitée dans un rôle de mère qu'elle n'était pas prête à assumer, et dont le formidable courage n'a d'égal que l'amour porté à sa famille. Avec une grande puissance d'évocation, elle interroge : comment rester fidèle à ses valeurs humanistes et protéger ceux qu'on aime quand le monde autour de soi est devenu cendres ?

Mon avis : 
Avec La ville dévastée, on suit le déroulement de la Seconde Guerre mondiale à Rotterdam avec la famille de Katja.

J’ai appris beaucoup avec ce roman, je ne savais pas que les Pays-Bas avait tant souffert pendant la guerre et l’on ressent énormément de compassion pour ses habitants qui subissent chaque jour : la peur, la faim, le froid, la résistance, la clandestinité, la trahison.

On voit que l’auteure a fait un gros travail de recherches car il y a énormément de détails, peut-être un peu trop a certains passages mais cela n’a pas gâcher ma lecture. Je ne sais pas si tous les faits sont exactes mais j’ai tout de même un peu de mal à croire que les gens avaient autant d’information à l’époque. Mes grands-parents ont connu la guerre en France et m’ont toujours dit qu’ils ne savaient rien.

En tout cas, je me suis attachée à cette famille, on s’imagine forcément à leurs places et on se demande quel choix on aurait fait.



Les survivants


Résumé : 
Benjamin, Pierre et Nils sont venus accomplir les dernières volontés de leur mère : répandre ses cendres dans le lac qui borde leur maison d'enfance, non loin d'une épaisse forêt de sapins comme on en trouve en Suède. Là où, vingt ans auparavant, un drame a changé le cours de leur existence.

Mon avis : 
Dans le premier chapitre, le ton est donné car une voiture de police arrive après une bagarre entre trois frères, puis nous plongeons dans le passé avec un sentiment de malaise.

C'est un roman très sombre et troublant sur une famille dysfonctionnelle. La relation instable du couple, exacerbée par une forte consommation d'alcool et leur parentalité négligente, est bien représentée, créant une atmosphère oppressante.

C’est une histoire déroutante à suivre à cause du format non linéaire de la narration. Nous faisons sans cesse des aller-retours entre passé et présent en fonction des souvenirs de Benjamin.

Son traumatisme d’enfance est grand et a la suite d’une psychothérapie, il va prendre conscience des souvenirs enfuis. La révélation finale est terrible et m’a fait froid dans le dos.

C’était le premier roman d’Alex Schulman que je lisais mais j’ai maintenant envie de découvrir ses autres romans.

mardi 19 mars 2024

Le pays des autres, tome 2 : Regardez-nous danser


Résumé : 
1968 : à force de ténacité, Amine a fait de son domaine aride une entreprise florissante. Il appartient désormais à une nouvelle bourgeoisie qui prospère, fait la fête et croit en des lendemains heureux. Mais le Maroc indépendant peine à fonder son identité nouvelle, déchiré entre les archaïsmes et les tentations illusoires de la modernité occidentale, entre l’obsession de l’image et les plaies de la honte. C’est dans cette période trouble, entre hédonisme et répression, qu’une nouvelle génération va devoir faire des choix. Regardez-nous danser poursuit et enrichit une fresque familiale vibrante d’émotions, incarnée dans des figures inoubliables.

Mon avis : 
Encore meilleur que le premier tome. Ici ce sont les enfants de Mathilde et Amine que l’on suit : Aicha devient docteur après avoir passé plusieurs années en France. Selim lui peine à trouver sa place et va prendre le large. J'adore les personnages et leur évolution et les personnages secondaires ne sont pas en reste.

Nous sommes dans les années 1968 au Maroc et arrivent les premiers mouvements hippies qui heurtent la mentalité traditionnelle du pays. Instabilité, menace d’attentats contre le roi, la situation du pays est vraiment bien expliquée.

J’espere vite qu’il y aura un dernier tome pour découvrir les années plus moderne et la suite de la saga familiale.


Les nageurs de la nuit


Résumé : 
Pologne, 1980. Ludwik et Janusz, étudiants, se rencontrent dans un camp d’été à la campagne et tombent amoureux autour d’un roman interdit de James Baldwin. Mais de retour à Varsovie, sous le joug d’un Parti soupçonneux, leur relation devient dangereuse. Alors que Janusz veut rentrer dans le rang du Parti, Ludwik s’insurge contre la politique injuste qui régit son pays. Chacun d’eux se trouve confronté au choix d’une vie : Faut-il trahir ou se trahir pour protéger ceux que l'on aime ?

Mon avis : 
Les nageurs de la nuit est un récit touchant et mélancolique, raconté à la deuxième personne, dans lequel deux garçons (Ludwik et Janusz) se rencontrent et vivent une histoire d’amour, le temps d’un été au bord des lacs.

Mais une fois rentrée en ville, l’atmosphères sombres de la Pologne communiste des années 1980 refait surface et nos deux héros n’ont pas les mêmes envies et désirs pour leur futur. Il faut qu’ils fassent des choix difficiles et être prudent.

J’ai beaucoup aimé ce roman, qui est magnifiquement écrit mais j’ai eu plus de mal avec la temporalité. Les passages entre présent et passé ne sont pas toujours bien séparé et plusieurs fois je me suis perdue dans la narration.

Amours et autres obsessions


Résumé : 
L'amour, c'est comme la tombola : pas facile de tirer le bon numéro. Question de chance ou de... lucidité ? Prenez une hypnothérapeute en quête de stabilité sentimentale, amoureuse d'un père célibataire harcelé par une ex prête à tout pour ne pas être oubliée, y compris à traquer sa rivale. Ajoutez un zeste d'idéalisme et le rêve d'une relation parfaite. Cela donne un triangle amoureux à haut risque...

Mon avis :
Une lecture agréable, avec un ton légèrement sarcastique et la plume de l’auteure qui apporte le sourire. C’est une banale histoire de triangle amoureux mais une fois commencé on a envie de connaitre la fin. Et justement, j’attendais quelque chose d’explosif, une grosse révélation mais malheureusement ce n’est pas arrivé. Ici, tout est bien qui finit bien et les amateurs de Happy end seront ravie. Je reste quand même un peu déçue de mon coté.

Les personnages sont attachants : Ellen et Saskia mais j’ai eu un peu plus de mal avec Patrick qui me semblait un peu lunatique (tantôt gentil, tantôt colerique et injuste).

Ce n’est clairement pas le meilleur roman de Liane Moriarty mais si vous chercher une lecture de vacances facile c’est le livre parfait.

lundi 11 mars 2024

Quelqu'un d'autre

 

Résumé : 
« Il y a trois vérités : ma vérité, ta vérité, la vérité. »
Côte d'Azur - Printemps 2023. Au large de Cannes, un yacht dérive entre les îles de Lérins. À son bord repose Oriana Di Pietro, éditrice italienne et héritière d'une célèbre famille milanaise. Agressée sauvagement, elle succombera après dix jours de coma.
Qui a tué Oriana ? Un homme et trois femmes livrent leur version de l'histoire : Adrien, le mari de la victime, pianiste de jazz séduisant et mystérieux ; l'insaisissable Adèle, sa jeune maîtresse ; Justine, la policière locale chargée de l'enquête et Oriana enfin, à travers le récit bouleversant des dernières semaines de sa vie.
Personne ne ment. Mais personne n'est d'accord sur la vérité... Fascinant et audacieux, ce suspense psychologique imprévisible s'impose comme l'un des romans les plus réussis de Guillaume Musso.

Mon avis :
Très déçue par Quelqu’un d’autre, je m’attendais a vraiment mieux de la part de Guillaume Musso.

Il y a beaucoup de suspense et très vite le roman devient très difficile a lâcher tant on a envie de connaitre le coupable. C’est bien la le seul point positif car pour le reste, j'ai trouvé que :
- Les personnages etaient détestables
- Le dénouement autour d’Oriana et Adele, vraiment improbable et tirés par les cheveux
- La fin a l’eau de rose entre Justine et Adrien m'a fait roulé des yeux.
- Les longueurs des articles de journaux au début pour exposer l’intrigue plutôt que du simple récit m'a un peu gaché la lecture.

On est loin de certains romans de l’auteur malheureusement.

Le pavillon des combattantes


Résumé : 
En pleine pandémie de grippe espagnole, l'ancien monde est en train de s'effondrer. À la maternité, des femmes luttent pour qu'un autre voie le jour. 1918. Trois jours à Dublin, ravagé par la guerre et une terrible épidémie. Trois jours aux côtés de Julia Power, infirmière dans un service réservé aux femmes enceintes touchées par la maladie. Partout, la confusion règne, et le gouvernement semble impuissant à protéger sa population.
À l'aube de ses 30 ans, alors qu'à l'hôpital on manque de tout, Julia se retrouve seule pour gérer ses patientes en quarantaine. Elle ne dispose que de l'aide d'une jeune orpheline bénévole, Bridie Sweeney, et des rares mais précieux conseils du Dr Kathleen Lynn - membre du Sinn Féin recherchée par la police. Dans une salle exiguë où les âmes comme les corps sont mis à nu, toutes les trois s'acharnent dans leur défi à la mort, tandis que leurs patientes tentent de conserver les forces nécessaires pour donner la vie.

Mon avis :
Le pavillon des combattantes est un roman féministe ou l’auteure dresse le portrait de plusieurs femmes fortes, qui soignent, qui accouchent dans la douleur et qui luttent pour leur survie dans un monde d’hommes.

Au début, j'ai eu un peu de mal à m'y mettre, à cause des nombreuses descriptions médicales qui ont tendance à nous faire perdre le fil de l’intrigue. Le rythme du roman est donc un peu étrange mais au final, j’ai passé trois jours intenses aux côtés de Julia et Bridie.

La description de Dublin en 1918 est vraiment réussite et nous sommes frappé par la pauvreté, l’occupation britannique et le combat pour voir naitre la république d’Irlande, et bien sur l’épidémie de grippe. Emma Donoghue raconte aussi les atrocités que l’Église catholique a fait subir a toutes ses femmes qui tombaient enceintes hors mariage.

J’ai beaucoup aimé Julia qui est très humaine et empathique, c’est aussi une très bonne infirmière. J’aurai aimé en savoir davantage sur Tim, son frère ou sur Bridie (partie un peu trop rapidement). C’est un roman qui a encore plus de sens, puisqu’il est sorti en pleine pandémie du Covid.

vendredi 8 mars 2024

Journal d'un vide


Résumé : 
Puisqu'elle est la seule femme de son équipe, c'est Mme Shibata, une jeune trentenaire diplômée, qui hérite des tâches quotidiennes les plus ingrates. Faire le café, ranger la salle de réunion, laver les tasses sales de tous ses homologues masculins... Mais un jour, dans un accès de rébellion non prémédité, elle refuse.
L'odeur d'un mégot se consumant au fond d'une énième tasse de café lui donne la nausée. Du fait de sa grossesse, annonce-t-elle. Seule ombre au tableau : Mme Shibata n'est pas enceinte... Une mécanique folle se met alors en marche tandis qu'une nouvelle vie s'offre à elle. Sa condition la protège désormais des heures supplémentaires, de la photocopieuse et de la machine à café. Elle peut enfin se reposer, suivre des cours d'aérobic prénatale, et même... assister à sa première échographie. Alors que son ventre grossit et que la frontière avec la réalité s'estompe, une question demeure : jusqu'où cette « grossesse » peut-elle aller ? Un récit plein d'audace et de surprises sur la maternité et la place des femmes dans le monde du travail.

Mon avis : 
Un récit intéressant sur la place de la femme dans la société japonaise. Nous suivons le quotidien d’une jeune trentenaire, qui sur un coup de tête annonce à ses collègues de travail qu’elle est enceinte. Ce roman est donc son journal de grossesse et la transformation de sa vie

La solitude n'est pas évoquée, c'est un sentiment que l'on ressent en lisant le livre. C'est une ambiance, un roman contemplatif comme seuls les écrivains japonais savent les écrire.

Il y a des passages qui m’ont plu, des bonnes réflexions sur la maternité et paternité mais d’autres chapitres m’ont semblé longs.

J'ai ressenti enormement de pitié pour la narratrice, sa santé mentale dont personne ne se preoccupe vraiment.