samedi 16 avril 2016

La maison au toit rouge

Résumé : 


La vieille Taki rédige pour son neveu les souvenirs de ses années de service, avant guerre, dans la petite maison de style occidental de M Hirai, sous-directeur d'une entreprise de jouets florissante, à Tokyo. Taki se souvient avec ferveur de son quotidien dans le foyer de sa patronne Tokiko, de l'intimité qui se noue entre elles, pendant ce qui fut, pour Taki, un long moment de bonheur. Elle évoque l'amour platonique entre les époux Hirai puis les sentiments de Tokiko pour un jeune dessinateur de la fabrique de jouets, Itakura.
L'atmosphère se tend, le commerce périclite tandis que les préparatifs de la guerre envahissent peu à peu le quotidien. Les amants auront-ils le temps de s'aimer ? Après la mort de Taki, son neveu découvre le cahier de sa tante et des dessins d'une maison au toit rouge qui ont fait le succès d'un artiste connu après la guerre, un certain Itakura... Taki n'a pas tout dit et l'on sent dans son récit la douleur qu'elle porte encore.
Kyoko Nakajima nous immerge dans une époque où s'épanouit une culture très vivante, mi-occidentale mi-japonaise, interrompue brutalement par la montée en puissance de l'armée puis par la guerre. La pudeur de l'écriture des sentiments, l'élégance de ce récit tout en finesse, très fortement attaché à la vie quotidienne et marqué par la nostalgie, un épilogue inattendu, en font un roman très émouvant.

Mon avis : 


J'avais repéré "La maison au toit rouge" à sa sortie au cinéma mais quand j'ai découvert que le film (que je n'ai toujours pas vu d'ailleurs) était tiré d'un roman, j'ai de suite eu envie de le lire.
Alors, ne vous attendez pas a une histoire d'amour, a une romance, les japonais sont pudiques et ne montre pas facilement leur sentiment.

Le livre est plutôt une chronique des années 30-40 au Japon, on y découvre la vie avant et pendant la guerre au travers des confessions de Taki, qui est aujourd'hui une vieille femme. A l’époque, elle était bonne chez une famille. On découvre son quotidien. Autant vous dire, il y a très peu d'action, les mois et les années défilent sous nos yeux et pourtant on sent que la tension monte avec l'arrivée de la guerre. L’écriture de l'auteur est belle et Taki est vraiment attachante.

C'est une belle découverte et je suis curieuse de découvrir ce que peu donner cette histoire sur grand écran.

Lu dans le cadre des challenges : 
- Raconte moi l'Asie
- ABC 2016

2 commentaires:

  1. Je l'avais repéré l'année passée au Salon du livre de Genève et tu me donnes envie de le lire.

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  2. Années 30/40 au Japon ? Ca peut être intéressant, je me le note ;)

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