dimanche 20 novembre 2016

Noces de sang suivi de La maison de Bernarda Alba

Résumé : 


Noces de sang :
Lorca s'inspire d'un fait divers relaté en juillet 1928. Mais c'est seulement en 1931 qu'il commencera à composer sa pièce. Il la termine au cours de l'été 1932. Créée le 8 mars 1933 à Madrid où elle remporte un grand succès, acclamée pendant des mois à Buenos Aires, elle a fait le tour du monde et malheureusement son triomphe a obscurci tout le reste de l'œuvre de Lorca, en associant durablement pour la majorité son image à celle d'un auteur exclusivement andalou, folklorique. Non qu'elle manque de beauté: noble architecture, scènes admirables, mais elle trahit une excessive volonté de flatter le goût du public par sa frénésie déclamatoire et son lyrisme facile.

La maison de Bernarda Alba :
Parti d'un souvenir d'enfance qui l'avait beaucoup impressionné, Lorca s'était proposé de composer un simple "documentaire photographique" sans "une goutte de poésie". Mais son génie en a décidé autrement. II a fait La maison de Bernada Alba, comme l'affirme son frère don Francisco, peut-être la plus poétique de toutes ses pièces. En déplaçant l'action du début du XXe siècle à la veille de la guerre civile dont les premiers crépitements se font entendre, il instaure un climat brûlant de revendications, de troubles sociaux qui s'étend aux domestiques exploités, à toutes les femmes dominées. La prose incandescente brûle toutes les fleurs du lyrisme. Et la poésie dès lors se nomme révolte.

Mon avis : 

J'avais découvert Federico García Lorca avec Mariana Pineda et j’étais curieuse de découvrir d'autres pièces de théâtre écrites par ses soins.
Ici, on retrouve deux pièces : Noces de sang et La maison de Bernarda Alba. Deux pièces bien différentes et pourtant, on retrouve un thème commun : les femmes et leur désirs.

Dans Noces de sang, on découvre un couple de jeunes gens qui s’apprêtent a se marier. Mais la jeune fille a deja été fiancé dans le passé et l'ancien fiancé rodent toujours dans les parages. Le soir de la noce, la jeune mariée s'enfuit.
"La mère: Tu sais ce que c'est le mariage, petite?
La fiancée: Je le sais.
La mère: C'est un homme, des enfants, et un mur épais de deux mètres entre toi et tout le reste.
"
C'est une pièce tragique mais magnifiquement écrite.

Vient ensuite La maison de Bernarda Alba. Le père de famille vient de décéder et Bernarda, la mère tient sa maison d'un main de fer.
"Bernarda  : Les femmes, à l'église, ne doivent regarder d'autre homme que le célébrant, et encore parce qu'il a des jupes."
Cette discipline va peu à peu avoir l'effet inverse puisque les domestiques vont commencer à se révolter. De plus, un jeune homme va approcher la maison pour courtiser l'ainée et la plus jeune des filles va succomber a ses charmes. La encore, c'est une tragédie, et je pense avoir davantage apprécier cette pièce que la précédente. On constate le conflit de génération entre la mère, toujours très ancrée dans les traditions et un vent de modernité, juste avant la guerre civile ou les filles ainsi que les domestiques veulent du changement.


Les deux pièces nous font voyager au cœur de l'Espagne, sous un soleil de plomb, au milieu de la campagne ou les traditions sont toujours très fortes. Je suis ravie d'avoir découvert ce recueil de deux pièces et il me donne envie de découvrir davantage l'auteur.


Lu dans le cadre du challenge :
- So classic

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