dimanche 19 juin 2016

Zakuro

Résumé : 


La dernière fois que Tsuyoshi Toda a vu son père, c'était en 1942, quand ce dernier partait travailler en Mandchourie, d'où il a été déporté en Sibérie après la fin de la guerre. Vingt-cinq ans plus tard, alors que sa mère sombre peu à peu dans les errances de l'alzheimer tout en conservant l'espoir de revoir un jour son mari, Tsuyoshi apprend que son père, porté disparu, est vivant au Japon. Lorsque le père accepte de rencontrer son fils, seul, il lui remet une lettre dans laquelle il explique les raisons de sa disparition: ce qui s'est passé sur le bateau qui le ramenait au Japon a brisé net le cours de sa vie. D'une logique dramatique imparable, ce roman explore le destin d'êtres que l'Histoire a broyé dans les replis de ses silences honteux.

Mon avis : 


Voila encore un roman d'Aki Shimazaki qui m'a extrêmement touché et c'est mon favori de la saga "Au cœur de Yamato".
Tsuyoshi Toda nous raconte son histoire, il est marié, ses frères et sœurs le sont aussi et ont des enfants. Ils forment une famille unis autour de leur maman atteinte de la maladie d'alzheimer. Seule ombre au tableau, le père de famille qui a été déporté en Sibérie, pendant la seconde guerre mondiale et n'est jamais revenu. "Je me rapproche de la maison. Dans le noir surgit le visage de mon père, plus jeune que moi. L'homme qui a aimé sa femme, l'homme qui a adoré ses enfants, l'homme qui a eu un grand sens de la justice, l'homme qui a été têtu mais très honnête. Malgré tout, cet homme ne rentre pas chez lui, où sa femme attend son retour depuis vingt-cinq ans..."
Pourtant, Tsuyoshi Toda va le retrouver totalement par hasard au Japon.....

C'est une histoire bouleversante et magnifique que l'auteur nous conte ici. On découvre aussi une période sombre de l'histoire du Japon :
"On parle beaucoup des victimes des bombes atomiques larguées sur Nagasaki et Hiroshima. Pourquoi ignore t-on les victimes des travaux forcés en Sibérie ?
Il a raison. On dit que plus de 600 000 Japonais y ont été déportés, sans préavis. Pire encore, plus de 60 000 y sont morts...
Et même maintenant, vingt-cinq ans après la fin de la guerre, personne ne connaît le nombre exact de victimes de cette déportation, mortes ou vivantes. En réalité, les chiffres réels doivent être beaucoup plus élevés que ceux qu'on donne officiellement. Honnêtement, je ne sais vraiment pas pourquoi ce sujet est traité aussi froidement
."

Bref, ce livre est un vrai coup de cœur écrit comme toujours avec beaucoup de finesse et de pudeur.

Lu dans le cadre des challenges : 
- Objectif du mois
- Raconte moi l'Asie 2e session

1 commentaire:

  1. J'avais également beaucoup aimé celui-là. J'avais aimé la période d'un point de vue historique et l'histoire est pleine d'émotion.

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