jeudi 19 octobre 2017

On la trouvait plutôt jolie

Résumé :

On la trouvait plutôt jolie, Leyli. Tout charme et tout sourire. Leyli Maal fait le ménage dans les hôtels à Port-de-Bouc, près de Marseille. Malienne, mère célibataire de trois enfants, Bamby, 21 ans, Alpha, 17 ans, Tidiane, 10 ans, Leyli nourrit un rêve immense et cache un grand secret. Leyli raconte sa vie à qui veut bien l'écouter, mais peut-elle avouer toute la vérité ? Peut-elle empêcher ses enfants de dévoiler ce qu'elle a caché ? Une vengeance ? Un trésor ? Un père ? François Valioni travaille pour une importante association d'aide aux migrants à Port-de-Bouc. Il est retrouvé au petit matin assassiné dans un hôtel. Dans sa poche, un bracelet de couleur et six coquillages. Julo Flores est un jeune lieutenant de police zélé, hyperconnecté. Méfiant envers son commandant et un peu trop sentimental, il ne peut pas croire que Bamby Maal, que tout accuse, soit la coupable. Surtout lorsque survient un second crime. En quatre jours et trois nuits, du désert sahélien à la jungle urbaine marseillaise, Michel Bussi nous offre un suspense de haut vol, dans lequel, comme toujours, priment l'humain, l'émotion, l'universel. Jusqu'au stupéfiant twist final.

Mon avis :

J'avais découvert Michel Bussi d'abord avec Ne lâche pas ma main, puis ensuite avec Maman a tort, deux romans que j'avais aimé mais la, je dois dire que son dernier roman est bien meilleur. Je suis vraiment conquise et j'ai littéralement dévoré cette enquête.

On fait la connaissance de Leyli, une africaine arrivait en France il y a quelques années. Elle vit dans un minuscule appartement avec ses trois enfants. Elle cumule des petits jobs mais la après plusieurs années de galère, elle a enfin décroché une CDI. Au fil des pages, on découvre son histoire, celle de ses enfants et malheureusement le quotidien de tellement de migrants. "- Tout le monde possède des rêves, Bamby. Et ce qui compte, ce n'est pas de les réaliser, c'est juste de pouvoir y croire. Qu'il existe une possibilité, une petite chance. Quand tu nais au Bénin, quand tu restes au Bénin, à Cotonou ou à Porto-Novo, tu enterres ce petit espoir. Tu le jettes définitivement dans l’océan. Sur les dix millions de Béninois, pourquoi n'y aurait-il pas de petits Zidane, de petits Mozart, de petits Einstein ? Pourquoi les Béninois ne naîtraient-ils pas eux aussi avec cette graine de talent ? Mais cite-moi un prix Nobel Béninois ? Un médaillé olympique béninois ? Ou même le moindre acteur béninois ? Tu comprends, on veut juste notre part de rêve !"

L'enquête est passionnante. A la manière de Columbo, on connaît l'identité du meurtrier des les premières pages. Ce que l'on ne sait pas c'est le pourquoi du meurtre. Et puis l'auteur a plu d'un tour dans son sac et a quelques chapitres de la fin, nous livre un véritable retournement de situation. Pour ma part, en tout cas, je n'attendais a tout sauf a cela !

Les personnages sont attachants : j'ai eu un coup de coeur pour Julo qui est un excellent flic et puis bien sur Ruben, et ses histoires. Le sujet des migrants, malheureusement d'actualité, est vraiment bien traité. Sans mélodrame, l'auteur nous montre la face hideuse du trafic des humains et le business crée autour. "L'occident croit que s'il ne se barricade pas, toute l'Afrique va débarquer chez lui. Quelle peur idiote ! L'immense majorité des populations veulent rester là où elle habitent, là où elles sont nées, avec leur famille et leurs amis, du moment qu'elles ont à peu près de quoi survivre. Elles s'en contentent. Il n'y a que quelques fous pour tenter l'aventure. Entre cent mille et deux cent mille migrants qui tentent de passer la Méditerranéenne chaque années, moins d'un Africain sur dix mille, et on parle d'invasion ?"

Bref, je ne peux que vous recommandez cette lecture et pour ma part, je viens de craquer pour Le temps est assassin et Nymphéas noirs qui viennent de rejoindre ma PAL.

1 commentaire:

  1. Il me tente bien celui-là (et j'aime beaucoup la chanson dont est inspiré le titre!)
    Daphné

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